ma ville

Histoire et patrimoine

Histoire locale

D’où vient le nom de notre ville ?
Beuvry est un nom d’origine celtique : « Bebos » signifiant le castor et « Y » le lieu.
On peut donc en déduire que Beuvry était « le domaine du castor ». Le Bebos celtique donne ensuite Bever en latin, puis successivement Beveriacum, Bevriacum, Bevery, Bevry puis enfin au XVIème siècle Beuvry.

À l’origine, Beuvry était entouré de tourbières et de marais, qui ont d’ailleurs livré des vestiges du néolithique, et quelques poteries du Ier ou IIème siècle.
On trouve la première mention du nom Beuvry dès 878 dans un acte de donation de l’Eglise à l’Abbaye de Marchiennes, et ensuite dans une chartre de 1275 dressée par des échevins.
Après être passée successivement dans les maisons d’Artois, de Bourgogne, d’Hénin-Liétard-Boussut, « la chatelline » de Beuvry passe aux mains de la famille de Ghistelles jusqu’à la Révolution (les armoiries de la famille de Ghistelles « de gueules au chevron d’argent » ont depuis lors été adoptées par la ville de Beuvry.

Au XVIIIème siècle, Beuvry possède deux activités économiques très importantes : l’exploitation du grés et la culture du lin dans les basses terres.

En 1720, la ville comptait 1 200 habitants. Avec l’essor agricole (1821-1861), sa population passe à 2564, puis à 2 947 habitants.

Ensuite, grâce à l’expansion industrielle et à l’exploitation du bassin houiller (1861-1911), la population atteint 5 515 habitants, puis 7 749 à la veille de la seconde guerre mondiale.
Au sortir de ce conflit, BEUVRY était encore une grande cité ouvrière et la récession minière n’était pas encore intervenue. En 1964, 20% de la population active travaillait à la mine.

Monuments historiques

MOULIN BURET

Venant de Labourse, en pénétrant dans Beuvry, vous regardez le vieux moulin.

La date en est marquée : 1811. C’est jeune pour un monument ! Mais il remplace un moulin de bois beaucoup plus ancien du 18ème siècle.
La construction de ce moulin (hauteur 11 m) est impressionnante. La base est en grès du pays, le corps du bâtiment est fait de rangées alternées de briques et de pierres blanches, comme on avait coutume de construire à cette époque.

LES FRÈRES ROBERT

Le 19 Septembre 1784, le prince de Ghistelle donnait une grande fête en son château de Beuvry avec en spectacle l’envol d’une montgolfière à 10 mètres de haut.

Le parc s’étendait jusqu’à l’actuelle route de Lille. On parlait beaucoup alors d’expériences faites à Paris par les frères Robert. Mais quelle ne fut pas la stupéfaction des gens de Beuvry quand, du côté du vieux moulin, ils virent apparaître un ballon avec une nacelle dans laquelle deux hommes maniaient deux rames pour diriger leur navire.

D’où venaient-ils donc ? Qui étaient-ils ? C’étaient tout simplement les frères Robert.
Ils s’étaient envolés des Tuileries ce même jour à midi. A 18 h 15, ils passaient près du Mont-Saint-Eloi et arrivaient enfin à Beuvry où ils faillirent accrocher le moulin avant de se poser près de la grand-route. Lorsque les frères Robert furent à terre, les paysans stupéfaits tirèrent le ballon jusqu’à la jonction des routes de Lille et de Lens.
Un tel exploit fut dignement célébré, et les festivités durèrent huit jours.
Le souvenir de cet exploit est perpétué par la ducasse « du Ballon » à la fin du mois de septembre

Source : librement inspiré du livre de l’Abbé Bacon « Beuvry sur Loisne ».

monument aux morts

Localisation : Place de la Liberté (près de la mairie)

Conflits commémorés : 1914-1918, 1939-1945, Indochine, AFN

Date d’inauguration : 3 juillet 1921

Epitaphe du monument aux morts :
Beuvry à ses enfants morts pour la France guerre 1914-1918

SQUARE DES MARTYRS

Localisation : Place des martyrs – Rue J.Morat

Conflit commémoré : 1939-1945

Epitaphe du monument aux morts :
1940-1945 Beuvry à ses martyrs

CHAPELLE DES GOSSE DE GORRE

Cette chapelle sépulture,  renfermait plusieurs corps de la famille Gosse de Gorre. Ces corps ont été exhumés, il y a quelques années et enterrés au cimetière de Beuvry.

Beuvry était autrefois nommée ‘la ville aux cent chapelles ». Celle-ci date de 1817. Elle est située face au square des Martyrs au lieu-dit : le Quesnoy, qui veut dire « lieu planté de chênes ».

Cette chapelle abritait les dépouilles de membres de la famille « Gosse de Gorre ». C’est Henri Joseph Aimé Gosse de Gorre (1760-1851) qui la fit ériger pour servir de sépulture familiale.

Sur le fronton, une Pietà en haut-relief a été sculptée par E. Faubon. A l’intérieur, plus aucun corps. Sept plaques mortuaires marquent l’endroit même où se trouvaient les cercueils de la famille. Tous reposent au cimetière communal. 

Un bas-relief en grès datant de 1589 est enchâssé dans le mur qui sépare la chapelle de la crypte. Il représente St-Pierre entouré des armes de Jean de Sarrazin et de l’abbaye de St-Vaast. Cette sculpture se trouvait à l’origine dans la chapelle de l’abbaye de la Prévôté de Gorre. C’est vers 1866 qu’elle fut transférée en ce lieu. Préservée à l’église St-Martin depuis 2003, elle y revient en 2015.

Rachetée en 2012 par la ville de Beuvry, la chapelle est entièrement restaurée par deux bénévoles : Claude Jouet et Edouard Musial. Un travail exceptionnel qui a permis de sauvegarder un monument remarquable du patrimoine beuvrygeois.

Manoir de l'Estracelles

Le petit manoir-ferme de l’Estracelles ( « estra » : la route, « cella » : construction, cave ) est situé dans les anciens marais de Beuvry, qui restent un site boisé très agréable. Ces vestiges sont uniques dans notre région rasée par les guerres et industries.

On y accédait jadis depuis le village sur la colline par une petite route empierrée, en cul de sac, plantée de grands peupliers des marais. Un pont-levis sur douves en eaux, qui l’isolaient de toutes parts, en défendait l’entrée par porche couvert, fortifié.
C’est ce passage qui est la plus ancien vestige avec sa salle forte de plain-pied, avec la cour pavée que fermaient deux portails. Trois meurtrières ouvrent dans le pignon Nord. Au dessus, la salle forte est également défendue par des meurtrières sur trois côtés. On y accédait par une seule trappe, dans son sol pavé, qui pouvait servir d’assommoir en cas d’attaque par des malandrins. Contigu à ce passage qui portait colombier seigneurial, à pas de moineau, le logis fut d’abord simple, sans doute à tourelle extérieure sur la cour, avec escalier à vis.
En 1629, l’aile en équerre fut édifiée et conserve, restaurée à 80%, une monumentale cheminée gothique dans un décor de peintures murales à rinceaux de feuillages habités d’oiseaux de chasse. La grande cheminée de la première salle a malheureusement disparu. Le manoir a subi les outrages de l’impôt sur les portes et fenêtres dans la destruction des grandes baies, identiques à celles du rez-de-chaussée, heureusement préservées en partie. Tous les communs ont disparu après la guerre. Le logis comporte quatre salles dont une cave, un étage de trois chambres et de vastes combles.
A l’état de ruines, voué à la démolition imminente et au dépeçage des amateurs de pierres et bois anciens, ce modeste manoir fut l’objet depuis 1973, d’une longue et difficile restauration à court de finances, mais conforme à ce que fut jadis cet édifice de style flamand pur. Les toitures étaient aux trois quarts disparues et les charpentes, planchers, menuiseries, en ont énormément souffert.
En 1974, la restauration du logis fut interrompue par le démontage et la récupération d’une première grange à Fouquereuil.
En 1976, une troisième récupération de grange, beaucoup plus importante encore, se fit à La Flandrie, hameau de Lillers. Entre temps, le bâtiment de Fouquières était restauré et remonté. Ces granges sont du XVIIIème siècle.
Cet important travail ne fut possible que par l’aide bénévole d’un maçon et d’un charpentier en retraite, qui travaillèrent à longueur d’année. Leur nom, qui reste attaché au Manoir d’Estracelles, est Monsieur Léonce Marche de Beuvry et Monsieur Auguste Delansay de Béthune.
Les travaux de restauration du logis ne reprirent qu’en 1979, après la finition des granges. Toutes les toitures couvertes tant bien que mal en 1973 avec l’aide d’enfants du pays, furent démontées, restaurées, remontées. Les huisseries du rez-de-chaussée ont été refaites identiques à ce qu’elles furent à l’origine, grâce à des témoins d’époque retrouvés, dans les murs. La cheminée gothique fut refaite identique à elle-même avec ses matériaux retrouvés sur place après l’effondrement voulu par les voleurs de ferraille. Un nombre incalculable de brèches aux murs intérieurs et extérieurs furent bouchées, des voûtes de caves remontées, les pas de moineau des pignons et trois souches de cheminée sur toits refaits par une entreprise équipée d’échafaudages.

PRÉVÔTÉ DE GORRE

Ancienne dépendance de l’abbaye Saint-Vaast d’Arras construite au XIIème siècle, seul subsiste aujourd’hui le corps de ferme.

Crée en 1130, le prieuré, construit sur un ancien marais, abritait des moines et dépendait de l’abbaye St Vaast. Au XVI et XVIIème siècles, un monastère formait un ensemble imposant avec une église, un cloître, des jardins et vergers, et une ferme à cour carrée.
La prévôté était également un lieu de justice qui a longtemps rayonné sur toute la région.
A la Révolution, la Prévôté est vendue comme bien national à Henri Joseph Aimé Gosse, avocat à Arras qui y fait construire un château. 

Le domaine de 11 hectares est transmis de génération en génération. Le château sert de quartier général et d’hôpital pendant la première guerre mondiale. Il est ensuite abandonné suite aux destructions et entièrement détruit en 1918. 
Ne subsiste que la ferme du prieuré avec son porche pigeonnier et ses blasons sculptés dans la pierre. La ferme est rachetée en 1937 et exploitée par la famille Chavatte. 
En 2001, la mairie en fait l’acquisition suite à la mise en vente des propriétaires cultivateurs qui cessaient leur activité.

Un chemin piétonnier d’1,2 km traversant le domaine est accessible aux pmr et poussettes. Des panneaux pédagogiques longent ce parcours pour vous faire découvrir un milieu naturel riche et varié. 

ÉGLISE SAINT-MARTIN

Église du XVIème siècle classée Monument Historique en 1920

Construite de 1532 à 1580 en grès, c’est une église de type halle typiquement flamande avec une longueur intérieure de 42 m et une largeur de 11 m.

Dominant la vallée de la Loisne, sa tour clocher de 33 m de haut possède un magnifique vitrail représentant Saint Martin. Une crypte voûtée se trouve sous le choeur.

Dressée sur la colline, l’église est un poste d’observation, ce qui lui vaut d’être le point de mire de l’artillerie lors de l’offensive allemande de la première guerre mondiale. L’ensemble des vitraux datant de 1577 ont été détruits. Ils ont été tous reconstruits.

Sur les murs extérieurs de l’église, vous pouvez observer des marques sur les pierres, ce sont celles des tailleurs de grés du XVIème siècle qui ont gravé leurs signatures. 

La pierre du diable
Cette pierre se trouve sur le côté droit de l’église. Une légende raconte que, pendant la construction de l’église vers 1575, un chapeau de colonne serait tombé et aurait tué une personne. l’esprit du défunt hanterait maintenant cette pierre. 
La pierre n’est pas scellée, celui qui tenterait de la retourner ouvrirait la porte des enfers et libérerait les mauvais esprits. Il paraît même que s’asseoir dessus porterait malheur !

CHAPELLE SAINT-ÉLOI ET PARC QUINTY

Cette chapelle et le parc sont liés aux Charitables de Béthune-Beuvry.

Confrérie des Charitables :
En 1188, la peste rôde dans la région. 2 maréchaux-ferrants, Germon de Beuvry et Gauthier de Béthune, eurent une céleste vision : Saint Éloi leur demanda de former une confrérie pour assister les pauvres, soigner les malades et inhumer les morts sans distinction de religion ou d’opinion. Gauthier le Béthunois et Germon, le beuvrygeois, qui ne se connaissent pas, marchent et se croisent à la limite des 2 villes, face à l’entrée du parc Quinty. Ainsi sont nés les charitables. Depuis ce jour, la confrérie poursuit son action.

Chapelle Saint-Éloi :
Germon et Gauthier ont tenu à remercier leur saint patron et ont entrepris l’édification d’une chapelle implantée près du lieu de leur rencontre à Quinty. Cette première chapelle sera détruite à la Révolution. Elle est rebâtie au sommet d’une petite crête et inaugurée en 1827. En 1880, elle est même agrandie d’où son aspect extérieur en briques rouges. Fortement endommagée pendant la première guerre mondiale, elle sera à nouveau restaurée. Son horloge porte le dessin d’une bicorne, chapeau faisant partie du costume traditionnel du charitable. 

Parc Quinty :
Le parc, inauguré en 1949, est semé de symboles se référant à ces hommes en habit noir et en bicorne. A l’entrée, 2 enclumes et le porche en forme de mitre surmonté également par une mitre, celle de Saint Eloi. En contrebas, trois statues incarnent la devise des charitables « Exactitude, union et charité ». En descendant l’allée, un filet d’eau sous une grille, c’est là que coulerait la source miraculeuse contre les maladies des yeux. Le monument en briques datant de 1927 d’où jaillissait la source avant de se tarir. C’est ici que, tous les ans, en septembre, se déroule la procession à Naviaux. Les confréries de Béthune et de Beuvry se rejoignent à l’entrée du parc pour la bise fraternelle des 2 prévôts. Tous les confrères se regroupent dans le parc pour une messe en plein air.

CIMETIÈRE MILITAIRE DE GORRE

Ce cimetière militaire britannique et indien de la première guerre mondiale est le lieu de repos de 938 soldats de différentes nationalités. Le quartier de Gorre est, durant la bataille de la Lys, un poste de soutien derrière la ligne de front. La plupart des soldats reposant ici ont été tués lors de la bataille d’Estaires en avril 1918.

Le château, à proximité, était occupé par les troupes du Royaume-Uni et de l’Inde.

Ce cimetière militaire est entretenu par la Commonwealth War Graves Commission.

Tombes identifiés : 8 allemands, 1 australien, 96 indiens, 2 sud-africains, 830 britanniques, 1 français

Moulin Buret

Moulin Buret

Les Frères Robert

Les Frères Robert

Monuments aux morts

Monuments aux morts

Chapelle des Gosse de Gorre

Chapelle des Gosse de Gorre

Le Manoir de l'Estracelles

Le Manoir de l'Estracelles

Prévôté de Gorre

Prévôté de Gorre

Eglise Saint Martin

Eglise Saint Martin

Chapelle Saint Eloi

Chapelle Saint Eloi

Cimetière militaire de Gorre

Cimetière militaire de Gorre